QC: La marine chinoise devient un outil diplomatique

Dans un article intitulé « La marine chinoise devient un outil diplomatique et stratégique de portée globale », François Danjou explique que

« la marine chinoise augmente sa crédibilité à mesure que se poursuit sa montée en puissance commencée au milieu des années 80, sous l’égide de l’amiral Liu Huaqing ».

François Danjou a expliqué que « la marine de guerre chinoise a participé avec trois unités à un exercice en mer baltique avec la marine russe », au moment où « le Congrès américain venait de voter des sanctions contre la Russie, le message envoyé par l’exercice avait une portée stratégique véhiculée par un outil militaire moderne qu’à l’instar des Occidentaux, Pékin utilise de plus en plus ».

« Alternant escales à vocation diplomatique, participation à des exercices internationaux, entraînement opérationnel avec tirs réels et démonstrations de force, la marine chinoise augmente sa crédibilité à mesure que se poursuit sa montée en puissance commencée au milieu des années 80, sous l’égide de l’amiral Liu Huaqing », a indiqué François Danjou.

D’ailleurs, « force est de reconnaître que depuis la fin des années 90, les progrès de la marine chinoise, et notamment sa capacité de projection globale, ont fait un bond considérable. Et ce n’est pas fini. Preuve que la direction chinoise a de la suite dans les idées, quatre années après le décès de Liu Huaqing, ses intentions étaient toujours à l’ordre du jour. En 2015, un ‘Livre blanc’ soulignait encore une fois l’importance d’une marine de guerre forte qui, disait le document, devait faire de la Chine une puissance navale de premier plan ».

Ainsi, « depuis dix ans, les mouvements de la marine chinoise et les exercices qu’elle organise ou auxquels elle prend part, expriment un message à double face ».

Alors l’exercice sino-russe, mené par un arsenal terre et sol impressionnais est un « signal sans équivoque répondant aux pressions américaines en mer de Chine du sud ». D’autant que le thème de l’opération visait à reconquérir « un ilôt occupés par un hostile qui n’avait pas été identifié, mais dont chacun comprenait qu’il s’agissait des États-Unis ».

Il s’agit alors de « plus qu’une simple manœuvre militaire, l’exercice en mer baltique, vu par les Chinois et les Russes comme une réplique aux démonstrations de force américaines dans la zone d’intérêt stratégique de Pékin, aux abords de la Corée et en mer de Chine, exprime un refus plus large partagé par Moscou » a assuré l’expert.



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